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Après avoir vécu

 

Après avoir vécu beaucoup de temps, beaucoup de vie

Après avoir trop bu, trop bu de verres jusqu'à la lie

Après s'être perdus, s'être noyés dans trop de nuits

Le jour se lève un jour sur un jour vert-de-gris

 

Mais sculpte le moineau le ciel de ses acrobaties

Mais lance le ruisseau ses trilles couleur de paradis

Tu frémis et tu danses

Tu frémis et tu penses à l'Amour

 

Après avoir éclos enfants et fleurs de l'avenir

Après avoir porté sur notre nos souvenirs

Après avoir lutté, mené combats même petits

Le jour se lève un jour sur un jour d' poésie

 

Et sculpte le moineau le ciel de ses acrobaties

Et lance le ruisseau ses trilles couleur de paradis

Tu frémis et tu danses

Tu frémis et tu penses à l'Amour

 

Après avoir calmé, puis veillé l'enfant enfiévré

Après avoir pleuré ceux qui nous sont arrachés

Après avoir payé son tribut à l'éternité

Le jour se lève un jour sur un jour apaisé

 

Et sculpte le moineau le ciel de ses acrobaties

Et lance le ruisseau ses trilles couleur de paradis

Tu frémis et tu danses

Tu frémis et tu penses à l'Amour

 

Après avoir osé défier les démons de minuit

Après avoir brûlé l'amour au soleil de midi

Après avoir plongé au creux de nos jeux interdits

Nous nous serons aimés et n'aurons pas vieilli

 

 

 

 

Au paradis des Valentins

 

De tous les saints du paradis, du saint des saints

Moi, mon préféré, c’est Valentin

Et sans rien savoir de son martyre

J’entretiens volontiers son souvenir

Au paradis, les Valentine, les Valentin

Prient z’yeux dans les yeux, main dans la main

Quand après la messe, ils se butinent tout joyeux

Le Bon Dieu ne fait pas grise mine, il est heureux

 

Oui, c’est comm’ça au paradis des Valentine et Valentin

De l’eau fraîche et beaucoup d’amour, un peu de pain

 

Dans tous ces saints, y en a de bien et de moins bien

Y a des spécialistes et des vauriens

Un jour qu’il était sans Honorine

Honoré, tout seul dans sa cuisine

Ne sachant pas très bien quoi faire de ses mains

Prit de la farine et du levain

Et pensant très fort à Honorine, il inventa

Un gâteau, Mon Dieu ! un vrai délice, je vous dis pas

 

Oui, c’est comm’ça au paradis des Valentine et Valentin

On pourrait y vivre jusqu’à la Saint Glinglin

 

Au paradis des Valentine et Valentin

Nul n’enlève les Sabines aux Sabins

On laisse Chopin à sa chopine

Et Guillotin à sa guillotine

Et quand il naît au paradis des Valentins

Une diablotine, un diablotin

On s’empresse et on sonne les cloches à la volée

Pour s’ taper la cloche en l’honneur de Saint Honoré

 

Oui, c’est comm’ça au paradis des Valentine et Valentin

De l’eau fraîche et beaucoup d’amour, un peu de pain

 

Au paradis des Valentin, faut pas chercher

Il y a des saints tristes et des saints gais

Chacun y trouve bonne fortune

Et si y a pas un chacun pour chacune

L’important, c’est de suivre son propre destin

E, échangeant bisous et câlins

Ici y a pas d’ place pour les pères la vertu

Ta morale, tu sais où te la mettre turlututu

 

Oui, c’est comm’ça au paradis des Valentine et Valentin

De l’eau fraîche et beaucoup d’amour, un peu de pain

 

Mon paradis des Valentin, il est pas loin

C’est simple, j’ai qu’à tendre la main

Et alors, la main de’ ma Valentine

Fait danser mon cœur dans ma poitrine

 

Oui, c’est comm’ça au paradis des Valentine et Valentin

De l’eau fraîche et beaucoup d’amour, un peu de pain

 

Oui, c’est comm’ça au paradis des Valentine et Valentin

On pourrait y vivre jusqu’à la Saint Glinglin

 

Il est comm’ ça mon paradis des Valentine et Valentin

J’irai où tu veux tant que tu me tiens la main

 

La petite bonne femme

 

La petite bonne femme a débarqué sans bruit

Elle fait bien du tapage dans ta vie

Elle a jeté les pantoufles de ton destin

Et toi à ce tourbillon, toi tu ne comprends rien

 

Tu te croyais à l'abri des tourments de l'amour

Il faut bien le dire tu avais tout fait pour

T'étais un peu moins aimable qu'une porte de prison

heureusement qu'elle a débarqué mon colon

 

Au début, t'étais indifférent, grognon,

Mal embouché; désagréable, bourru, bougon

Mais la petite bonne femme qui n'est pas con

Derrière le gros ours flaira le p'tit ourson

 

Elle a réveillé dans ta vieille poitrine

Ton coeur inexploré pour tout dire juvénile

Et te voilà à près de cinquante balais

Tout frais tout rose avec un peu d'acné

 

La petite bonne femme a débarqué sans bruit

Elle a fait du remue-ménage dans ta vie

Et puisqu'une hirondelle fait pour toi le printemps

Réjouis-toi simplement de retrouver tes vingt ans 

 

 

 

Place Carnot

 

Il y a un couple à la terrasse      

Pas un mot, pas une phrase        

Pas un regard, pas une oeillade 

Le silence en otage   

Mais que peuvent-ils bien attendre ? 

Quand moi je pense à ta chair tendre      

Et je me dis que moi, je ne voudrais pas être à leur place

Puis y a l'autre avec sa cravate

Son costard, son portable

L'air affairé, la mine grave

Sûr de son importance

Mais y-a-t-il quelqu'un pour l'attendre ?

Quand moi je pense à ta chair tendre

Et je me dis que moi, je ne voudrais pas être à sa place

Y a les braillards du bar en face

Qui rient, qui crient, qui jacassent

Ils croient qu'à force de bravades

On arrête le temps qui passe

Qu'y a t-il derrière leur façade

Quand moi je pense à ta chair tendre

Et je me dis que moi, je ne voudrais pas être à leur place

Voilà trois gamines qui passent

Cigarettes, maquillage

A peine sorties de l'enfance

Avec le string qui dépasse

Et je souris à leur passage

Car moi je pense à ta chair tendre

Et je me dis que moi, je ne voudrais pas être à leur place

Il y a aussi la vieille dame

Son chien, son sac et sa canne

Elle va de son petit train calme

Sourde à tout ce vacarme

Y a plus rien ni personne pour l'attendre

Quand moi je pense à ta chair tendre

Et je me dis que moi, je ne voudrais pas être à sa place

Y a plus personne sur la place

Les garçons débarrassent

Les assiettes les verres sales

Faut quitter la terrasse

Et moi je sais à quoi m'attendre

Me blottir contre ta chair tendre

Et je me dis que moi, je suis bien chanceux d'être à ma place

Contact Eric'n Trio: - Tel : 06.80.16.32.28 - Mail : erickntrio@orange.fr

Textes : Erick Lenguin

Ces petits mots tout bêtes

 

On ne dit jamais trop

Ces petits mots tout bêtes

Ces petits mots tout simples

T'as vu comme il fait beau

 

On ne dit jamais trop

Sais-tu combien je t'aime

Dis toi aussi tu m'aimes   

Viens donc me tenir chaud

 

Prenons tous les bateaux

Vers des îles de rêve

D'alizés de cannelle

De miel et de coco

 

On ne jouit jamais trop

De l'aube qui se lève

D'un baiser sur les lèvres

De son sein doux et chaud

 

On ne jouit jamais trop

De la main qui caresse

De l'amour qui t'enlève

Vers le ciel au galop

 

On ne croit jamais trop

Que les hommes sont frères

N'en déplaise aux sectaires

Le monde est un rondeau

 

On ne dit jamais trop

Merci ; la vie est belle

Danser sur cette terre

Oui, c'est un vrai cadeau

 

On ne prend jamais trop

Soin de ceux que l'on aime

Ces p'tits riens, ces p'tits gestes

N'oublie pas ton chapeau

 

Suivons tous ces oiseaux

Qui volent à tire d'aile

Dans des mers de lumière

Prenons garde aux corbeaux.

 

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